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14 mai 2009

nostalgie

seau

Quand j'étais petite, ma mémé avait le même, mais blanc émaillé. Comme elle habitait la maison à côté, je la regardais passer avec toutes ses rondeurs, sa blouse violette et son siau. Elle allait chercher du charbon pour mettre dans son poële. Le seau valsait dans sa main à cause de sa démarche claudiquante. Par tout temps, elle allait, faisait le tour de la maison jusqu'à la carrée pour récupérer ce charbon.

Il chauffait la maison, et je ne me souviens même pas qu'on m'ait un jour prévenu que je pouvais m'y brûler. Par contre, cette chaleur qui remplissait tout l'espace, et qui diminuait quand on s'éloignait du feu... Attention, laissez bien la porte de la chambre fermée ! Que la chaleur ne se sauve pas, ou que le froid n'entre pas dans la cuisine. Leur chambre : glacée, les toilettes : pareil. Ils vivaient dans deux pièces seulement.

En tout cas, c'est sur ce poële que j'ai mangé les meilleures crapiaux de ma vie. Sans parler des crapiaux de treuffes. J'en garde un souvenir un peu comme Proust avec sa madeleine...

Leur frigo avait une poignée qu'on tire et qui se lève d'un côté, quand on l'ouvrait, ça faisait "tchak". Sa marque était écrite dessus, en relief, et je passais mon doigt doucement en suivant les lettres. Bin... me rappelle plus de la marque ! Et pourtant... Je me rappelle de la façon dont c'était écrit.

Merci à Gren de m'avoir poussé dans mon enfance avec ses vieilles dames.

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Commentaires
P
aah j'ai connu ça aussi dans la "maison de campagne" de mes citadins de grands-parents... Et le puits tous les matins à l'autre bout du village (en haut de la côte ! argh !)... Et l'odeur inimitable des maisons chauffées au poêle, et la brique du soir, chauffée au feu, qu'on glisse sous l'énorme édredon un peu avant d'aller au lit. Puis arriver dans cette chambre glaciale, devoir s'y dévêtir en grelottant très fort, et le plaisir indicible d'entrer alors dans des draps tièdes...<br /> <br /> Je ne dis pas non plus à mes enfants ce qui est chaud : on est des mammifères, c'est naturel de s'en rendre compte d'office. Il n'y a que les enfants surprotégés d'aujourd'hui à qui on apprend (involontairement évidemment) très jeunes à ne surtout pas écouter leurs sens et/ou à s'en méfier carrément qui ont besoin qu'on le leur dise, parce qu'ils ne savent plus s'en rendre compte...
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