Connaissez-vous la psychologie des classes sociales ?

Bin moi non... enfin...

Au collège et au lycée, on apprend le XVIIIème, la Révolution, la noblesse, le clergé, le tiers-état, la bourgeoisie, et puis ça continue tout au long de l'Histoire. Bref, vous voyez ce que je veux dire.

Durant les années passées, j'ai appris le racisme des classes sociales. Ce truc a sûrement un nom pour les sociologues et autres psychoscientificologues... Pour moi, il se résumait à : les nobles n'aiment pas les bourgeois car ce sont des parvenus... Les riches sont hautains et snobent les pauvres. Enfin, pleins de clichés, de préjugés que je n'ai jamais vérifié dans la vraie vie réelle qu'on vit tous les jours...

PAR CONTRE, dans la réalité, j'ai vérifié quelque chose. Pour certaines familles, le mélange des classes sociales NE SE FAIT PAS... La preuve : moi et lui...  Nos parents ont débuté en bas de l'échelle et les miens ont évolué en faisant des stages en entreprise. Pas les siens.

A 16 ans, il me demandait si ça ne dérangeait pas mes parents qu'il soit en apprentissage. Bin... non... pourquoi ?

A 25 ans avant notre mariage, sa mère demandait à la mienne si le fait qu'il n'ait pas de diplôme et qu'il soit ouvrier ne la dérangeait pas... Bin... non... pourquoi ?

Sans compter les « ça, c'est ma belle-fille, elle est maîtresse » ou « Il a bien réussi, il est marié à une instit... » ou encore « toi qu'es instit, ça se trouve où Triffouillis-les-oies? Et ça fait combien 59674x54 ? » Et non, je ne suis pas docteur, chercheur, écrivain à succès, chef d'entreprise, dentiste, notaire... Juste instit... Bin avec toutes ces années j'ai bien compris que c'était un niveau social plus mieux bien qu'ouvrier... Ouai.

Et maintenant, elle me fait comprendre qu 'elle a retrouvé son fils d'avant « moi »... Ah oui, c'est vrai...sa nouvelle n'a pas de diplômes... et en 3 mois elle est adoptée...

ET L'AMOUR DANS TOUT CA ? Pauvre naïve et romantique que je suis... élevée dans de la soie dans une boîte en cristal... élevée avec du pognon plein les poches... élevée pourrie gâtée... Voilà ce qu'ils pensaient tous de moi, tout ça parce que mes parents sont arrivés à s'en sortir... Alors que mon père fabriquait les placards en contre-plaqué, alors que je n'avais qu'une seule barbie avec un seul habit, alors que j'ai eu le même pyjama de 5 à 9 ans (et si! je suis passée du trop long au trop court), alors que ma mère me coupait les cheveux (si... comme mon frère...Arggggggh !), et j'en passe.

Mais seulement mes parents ils ne vivaient pas dans le paraître, dans le qu'en dira-t-on, ils n'ont jamais été fiers eux. Le regard des autres ne les dérangeait pas, eux. Un ouvrier, un ingénieur, peu importe... Le plus important : mon bonheur.

Après cette étude sociologique approfondie, je résume pour aller au plus clair :

en fait, je pense que la belle-famille crevait de jalousie de voir que mes parents avaient mieux « réussi » et de voir que moi, leur enfant j'avais « réussi » aussi, alors que ni eux ni leurs enfants n'avaient pu ...

J'ai l'air méchante, fière, intransigeante, sans pitié, je parle comme une « bourge » ? Oui je trouve aussi. Peut-être parce que j'ai été le contraire pendant des années avec eux et que je n'y ai rien gagné. Juste qu'ils m'ont écrasée et qu'ils doivent bien se marrer maintenant qu'il m'a laissé.

(Comme vous pouvez le constater, j'ai vu le psy pour la deuxième fois et on a parlé belle-famille... je suis ressortie en colère et pas démontée comme à la première séance... ça se voit, non...)